AVION

pilotage avion

Pilotage Avion – Pourquoi voler ?

Il y a de nombreuses raisons qui peuvent conduire une personne à apprendre à piloter. Ça peut être pour ressentir de nouvelles sensations, pour se déplacer dans une nouvelle dimension, ou tout simplement pour satisfaire le plus vieux rêve de l’humanité. Ça peut être pour survoler de fabuleux paysages, pour partir en week-end avec ses amis, ou juste pour avoir la classe. Certains s’y mettent pour des raisons pratiques, pour disposer d’un moyen de transport individuel et rapide. Ça peut même être en vue de s’en faire un métier : devenir pilote de ligne, pilote d’avion de chasse, ou même champion de voltige !

Mais quelle que soit la raison, ça commence toujours de la même manière : lors d’un vol sur un petit appareil. On découvre alors les sensations extraordinaires que peut procurer le vol, à des années-lumière de celles que procurent les avions de ligne. L’on ne regarde plus jamais le ciel de la même manière après ça !

Le but de ce site est de vous présenter tout ce qu’il y a à savoir pour faire vos premiers pas dans l’univers mystérieux (et merveilleux !) du pilotage d’avion. Cela vous donnera peut-être envie de réaliser un vol d’initiation au pilotage, ou alors, pourquoi pas, de passer votre PPL.

Pilotage Avion – Le PPL (Private Pilote Licence)

La licence de pilote privé est le sésame qui vous ouvre les portes du ciel : elle vous permet de piloter des avions à moteur légers. Elle vous permet aussi d’emporter avec vous des passagers si vous respectez la règle des 3×3 : avoir réalisé 3 atterrissages et 3 décollages dans les 3 derniers mois. Attention, cependant : cette licence ne vous permet pas de vous faire rémunérer pour transporter des passagers (pour cela, il faut une licence complémentaire) ; vous pouvez en revanche demander une participation à vos passagers pour amortir le coût du vol.

Vous pouvez passer votre licence dans une école professionnelle agréée ou dans un aéro-club. Pour l’obtenir, vous devez :
avoir 17 ans révolus le jour de l’examen final
passer avec succès les examens théoriques et pratiques
passer la visite médicale avec succès auprès d’un médecin agréé
avoir accompli au minimum 45 heures de vol, dont au moins 25 heures de vol en doubles commandes et au moins 10 heures en solo supervisé

La durée moyenne de la formation varie généralement de 12 à 24 mois (tout dépend de votre disponibilité : ce n’est pas toujours facile de trouver le temps entre le travail et la famille). La DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile) a détaillé le cadre réglementaire pour obtenir le PPL dans un document : le FCL1.

Le parcours de formation se déroule suivant deux axes : la théorie et la pratique.

La formation théorique peut être réalisée chez soi, à l’aide d’un manuel qui épluche les différentes matières dont le contenu doit être bien maîtrisé. Globalement, c’est un peu comme apprendre le code de la route de son côté. Le manuel est relativement épais, mais on ne parle pas ici de piloter une brouette, après tout. Le niveau de connaissance est finalement évalué à l’aide d’un QCM : il faut un minimum de 75% de bonnes réponses pour l’obtenir. Une fois l’examen réussi, vous disposez de 2 ans pour passer l’épreuve pratique.

Les cours pratiques ne peuvent, comme vous pouvez l’imaginer, pas être réalisés chez soi. La formation est donc assurée dans un aéro-club par un instructeur habilité, et les progrès de l’élève sont documentés dans un carnet personnel.

Il faut un minimum de 45 heures de vol avant de pouvoir se présenter à l’épreuve finale. Sur ce total, 25 heures (au minimum) doivent être en outre réalisées en double commandes, avec l’instructeur à vos côtés, et 10 heures (au minimum) doivent être faites en vol supervisé : seul à bord (le vol ayant été autorisé par votre instructeur, bien entendu). Le reste des heures est à la discrétion de l’instructeur, et peut être fait en double ou solo. Côté distance, il est demandé d’avoir fait un vol d’au moins 150 NM (miles nautiques) avec 2 atterrissages complets sur des aérodromes différents de celui de départ.

Et après ?
Si vous êtes gagné par le virus de l’aviation et voulez en faire votre métier, vous pourrez passer après votre PPL des licences plus évoluées, comme la CPL (licence commerciale) et l’ATPL (licence de pilote de ligne). Vous pourrez également passer des qualifications (ou extensions), qui sont des mises à jour de votre brevet qui vous autorisent à voler dans certaines conditions ou sur certains types d’avion : voltige, vol de nuit, vol en montagne, vol en hydravion, vol sur avions à turbines, sur avions à trains rentrants, sur avions à plusieurs moteurs…

Quelle école choisir ?
Il est impossible de vous donner ici des noms d’école (étant donné que je ne les ai pas toutes faites). Par expérience, je vous recommande tout de même plus les aéro-clubs que les écoles de pilotage : leur fonctionnement associatif rend l’expérience bien moins onéreuse !

Par quoi commencer ?
Il est inutile de se lancer dans un tel projet sans savoir si cela vous correspond vraiment. Passer sa licence représente un investissement de temps et d’argent conséquent, et il serait absurde de se lancer tête baissée dedans.
Pour savoir si l’aventure vous plaira, le mieux reste de commencer par un baptême de l’air, ou mieux encore, par une séance de pilotage d’avion « simple ».
Et si, après avoir joué à cache-cache avec les nuages, avoir (re)découvert votre région sous un autre angle, puis avoir fait atterrir l’appareil (presque) tout seul, vous éprouvez un furieux goût de reviens-y, alors c’est que vous pouvez vous lancer dans l’aventure du PPL ! Et pourquoi pas, aller plus loin !

baptême de l'air

Pilotage Avion – Premier vol

Un pilote n’oublie jamais son premier vol : il reste à jamais gravé dans la mémoire. Si vous hésitez à vous lancer dans l’aventure, voilà à quoi il ressemblera probablement.

Ce matin-là, vous vous êtes levés différent : vous avez senti qu’il y aurait un avant et un après cette journée. En route pour l’aéro-club, vous sentez comme des papillons dans le ventre. Le jour J est enfin arrivé, et vous vous demandez si vous allez assurer : car aujourd’hui, vous allez prendre les commandes d’un appareil pour la première fois.

Au club, vous suivez d’abord un cours théorique en salle pour évaluer votre niveau de connaissances sur les principes de base. Le pré-briefing terminé, vous gagnez ensuite votre appareil dédié à l’instruction : un monomoteur biplace, généralement un Cessna ou un Robin.

Vous effectuez avec votre instructeur la visite pré-vol et lisez la check list, qu’il faut impérativement utiliser avant chaque vol afin de réaliser les vérifications ou actions nécessaires pour s’assurer le bon fonctionnement de l’appareil et le préparer au décollage. Cela donne quelque chose comme :
« Pression huile : ok. Manche : dans le bon sens. Carburant : y en a… »

Une fois que la liste a été validée, vous prenez place au poste principal de commandes (sur le siège de gauche). C’est impressionnant, mais votre instructeur vous rassure aussitôt : l’appareil d’initiation est en doubles commandes, comme dans une voiture d’auto-école. Si vous commettez une erreur, il pourra toujours corriger le tir et éviter le drame.

Vous démarrez le moteur et comprenez alors pourquoi le port du casque est recommandé : c’est que c’est bruyant, à l’intérieur du cockpit ! Il serait difficile de dialoguer avec votre instructeur autrement que par le biais du casque-micro.

Pour cette première sortie, c’est votre instructeur qui se charge de la communication avec la tour de contrôle : le « codage » des informations à fournir à la tour n’est pas sorcier, mais il faut être très précis lors des échanges radio, étant donné que des vies (dont la vôtre) en dépendent.

Le décollage, c’est également votre instructeur qui s’en charge. Mais ensuite, c’est enfin à vous de prendre enfin les commandes. D’emblée, vous vous rendez compte d’une chose : cela n’a rien à voir avec le simulateur de vol sur lequel vous avez l’habitude de jouer… Ici, l’immersion est totale. On ressent physiquement chaque changement d’altitude et l’influence de chaque rafale de vent. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ça secoue, sur un petit appareil ! On comprend soudain l’intérêt de la ceinture de sécurité : elle n’est pas tant là pour la sécurité que pour maintenir vos fesses au siège et vous éviter de ressortir avec un postérieur de Schtroumpf !

Ces secousses sont d’ailleurs assez perturbantes, les premières minutes. Heureusement, ce sentiment d’instabilité de l’appareil se dissipe rapidement, car vous vous rendez compte que ces petites rafales latérales n’affectent pas la stabilité de l’appareil. Ce dernier étant en effet très réactif, il réagit aux moindres gestes sur les commandes et vous pouvez corriger instinctivement votre trajectoire.

Si vous n’avez connu jusqu’ici que les vols sur avions de ligne, la sensation est en fait la même que celle qu’on pourrait éprouver en passant de la conduite d’un Hummer à une Twingo, sur un chemin de montagne non goudronné : ça secoue « un peu » (tout dépend de la météo) mais on s’y habitue vite. Pour la petite histoire, l’avion vole en fait sur un « coussin » d’air qui n’est pas parfaitement lisse. Plus l’avion est de petite taille, moins il va vite, et plus les passagers ressentent donc ces perturbations. Il est cependant important de comprendre que cela n’affecte cependant en rien la sécurité du vol. La peur qu’on ressent les premières minutes relève plus de l’imaginaire que du risque réel.

Vous effectuez donc votre premier vol tour en suivant strictement les consignes de communication avec les organismes aériens. Il est probable que vous ne reteniez pas grand-chose de ce que vous dit votre instructeur lors de cette première sortie, mais ne vous en faites pas, c’est tout à fait normal : vous serez sans doute trop concentré à garder un oeil sur les cadrans de contrôle, à vérifier sans cesse l’altimètre, l’assiette de l’appareil et votre trajectoire !

Au bout d’une trentaine de minutes de vol, votre instructeur vous informe que c’est le moment de regagner la base, et reprend les commandes au moment de l’atterrissage. De retour sur le tarmac, vous débriefez alors ensemble de cette première expérience. Vous avez des étoiles dans les yeux ? Vous n’avez pas eu le mal de l’air ? Vous vous demandez pourquoi vous n’aviez pas essayé plus tôt ? Alors c’est probablement le début d’une longue et superbe aventure !